Esquinter les deux camps, le camp des insurgés et celui des tyrans, puis intervenir enfin pour réconcilier les rescapés de cette sale guerre sans fin et distribuer avec justesse et sagesse le fameux butin : les écailles aux pèlerins, c'est à dire aux frères rivaux libyens, l'huître à Dandin Perrin, c'est à dire aux pays de l'OTAN !
Malheureusement, les Arabes en général ne lisent pas et s'ils lisent ils n'apprennent pas leurs leçons même la plus simple et la plus drôle: celle de "l'huître et les plaideurs" de Jean De La Fontaine inspiré d'Ibn Al-Mouqafaa que voici :
Un jour deux pèlerins sur le sable rencontrent
Une huître, que le flot y venait d'apporter :
Ils l'avalent des yeux, du doigt ils se la montrent;
A l'égard de la dent il fallut contester.
L'un se baissait déjà pour amasser la proie;
L'autre le pousse et dit :" Il est bon de savoir
Qui de nous en aura la joie.
Celui qui le premier a pu l'apercevoir
En sera le gobeur; l'autre le verra faire.
- Si par là l'on juge l'affaire,
Reprit son compagnon, j'ai l'oeil bon, Dieu merci.
- Je ne l'ai pas mauvais aussi,
Dit l'autre; et je l'ai vue avant vous, sur ma vie.
-Eh bien, vous l'avez vue; et moi, je l'ai sentie."
Pendant tout ce bel incident,
Perrin Dandin arrive : ils le prennent pour juge.
Perrin, fort gravement, ouvre l'huître et la gruge,
Nos deux messieurs le regardant.
Ce repas fait, il dit d'un ton de président :
"Tenez, la cour vous donne à chacun une écaille
Sans dépens, et qu'en paix chacun chez soi s'en aille."
A BON ENTENDEUR SALUT.